Les praticiens du centre hospitalier de Mayotte (CHM) s'inquiètent de l'impact des barrages routiers qui paralysent l'île sur l'accès aux soins et le fonctionnement de l'établissement, situé à Mamoudzou, la préfecture.
Mayotte est secouée depuis plus de deux semaines par un mouvement de contestation populaire, avec manifestations et barrages routiers, pour protester contre l'insécurité chronique et plus largement contre la forte immigration clandestine provenant des Comores, à 70 km de ses côtes. Les patients n'accèdent « plus ou très difficilement » aux structures de soins publiques ou privés, écrit la communauté médicale du CHM. « Les déplacements des véhicules de secours sont difficiles » et « le personnel médical et paramédical ne peut plus rejoindre son lieu de travail », lit-on. L'accès aux cabinets libéraux « ne peut plus se faire » et l'approvisionnement en médicament, matériel médical, linge et nourriture est « compromis ».
Les manifestants envisagent « l'encerclement de Mamoudzou » lundi prochain, jour de rentrée scolaire. La ministre des Outre-mer Annick Girardin doit se rendre sur place dans la foulée, « si le dialogue est possible », a-t-elle annoncé ce vendredi sur RMC.
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