L’Union française pour une médecine libre (UFML) a tenu samedi une réunion de mobilisation à l’hôpital Cochin (Paris), réunissant entre 200 et 300 professionnels de santé et paramédicaux remontés contre la politique de santé menée par Marisol Touraine.
À la tribune, une vingtaine d’intervenants de divers horizons (la FMF, les chirurgiens du Bloc, les cliniques MCO, les infirmiers de la FNI, etc.) ont exposé leur point de vue – très critique – sur le contrat d’accès aux soins, le tiers payant généralisé, les contrats « anti-déserts » de praticiens territoriaux de médecine générale, etc.
L’objectif de cette réunion était double : d’une part, établir une union sacrée interdisciplinaire et intersyndicale ; d’autre part, préparer une série d’actions de protestation.
Nouvelle mobilisation le 2 décembre
À l’issue de la réunion, les frondeurs ont annoncé une « semaine blanche » en mars 2014, soit huit jours d’arrêt total d’activité des professionnels de santé mobilisés. Ce mouvement de grève « pourrait être renouvelé tant que ne seront pas organisés des États généraux de la santé pilotés par les professionnels, au cours desquels ils devront retrouver une position de décideurs de la politique de santé », développe l’UFML.
« Nous comptons sur nos adhérents pour relayer l’information auprès de leurs confrères, sur tout le territoire », commente le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML qui revendique 4 000 à 5 000 cotisants. Un « collectif de Mars » pilotera l’action.
Une nouvelle journée de mobilisation est prévue le 2 décembre, date à partir de laquelle le collectif appellera à un arrêt total de télétransmission « durant une période indéterminée ».
« Les responsables de la politique de santé de notre pays doivent prendre la mesure du mouvement qui se prépare et l’ampleur de ses conséquences », prévient l’UFML.
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