L’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) pose un regard mitigé sur les orientations de la future loi de santé, présentées jeudi 19 juin par la ministre de la Santé Marisol Touraine.
Si l’INPH salue un « texte ambitieux » qui fait de la prévention le socle de la politique de santé (avec la solidarité en ligne directrice), le syndicat déplore l’absence de précision sur les moyens et les acteurs de la loi, « ni inventoriés, ni cités, ni nommés ».
Marisol Touraine « a fait son marché, intégrant les ingrédients indispensables à une réforme attendue » mais « la recette fait défaut, pour le moment », déplore l’INPH. Du coup, le syndicat émet une « réserve prudente » sur l’écriture d’un « texte fondateur pour les hôpitaux à bout de souffle ».
Déclarations à l’emporte-pièce
Sur le volet hospitalier, « les demi-mesures ciblant l’attractivité de nos carrières mériteront d’être clarifiées, s’impatiente le Dr Rachel Bocher, présidente de l’INPH. Les déclarations à l’emporte-pièce sur l’intérim médical ou les mercenaires trouvent immédiatement leurs limites dans l’impéritie qui préside au traitement de la démographie hospitalière. »
L’INPH appelle Marisol Touraine à « abandonner »« hésitations, retards et autre reculs » afin de mettre en acte ses (bonnes) intentions pour l’hôpital public.
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