L’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH) est mort. Vive l’Intersyndicat national des internes (ISNI). Le changement d’appellation du syndicat a été adopté à l’unanimité en assemblée générale. « En se séparant du qualificatif "hospitalier", l’ISNI réaffirme la réalité de ses activités et missions au service de l’ensemble des internes quelle que soit leur spécialité ou leur parcours », affirme le syndicat.
Créé en 1969, l’ISNI, qui revendique 15 000 adhérents, entend ainsi renforcer son audience auprès notamment des internes de médecine générale. « Ce changement de nom est discuté depuis longtemps, explique Emanuel Loeb, président de l’ISNI. Nous prônons l’ouverture à l’ambulatoire et nous espérons que les pédiatres, les gynécologues médicaux et les psychiatres pourront réaliser des stages en cabinet de ville dans les prochains semestres. » S’il existe déjà une structure représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG), des internes de cette spécialité adhèrent déjà à l’ISNI à titre individuel, ajoute Emanuel Loeb.
Rivalités
Ce changement d’appellation intervient également au moment où le syndicat va rénover sa charte graphique et ses outils de communication. L’actualité des dernières semaines a également pesé. L’ISNIH a engagé en octobre dernier un mouvement de grève qui a conduit à la tenue d’un groupe de travail avec le ministère de la Santé. Plusieurs revalorisations des internes ont été actées (hausse de 59 euros brut des primes mensuelles de sujétion des internes de 1re et de 2e année, hausse de 125 euros brut des primes pour les internes de médecine générale en SASPAS, création d’indemnités de transport). Mais le syndicat a mal vécu certains arbitrages du ministère de la Santé. « Ce qui a été emprunté aux uns sera reversé aux autres, déclare Emanuel Loeb. Est-ce que la prime du SASPAS devait se faire au détriment des internes de 1re et de 2e année ? Est-ce que cette prime qui ne bénéficie pas à l’ensemble des internes de médecine générale était la meilleure option pour revaloriser la spécialité ? »
La volonté de l’ISNI de recruter les internes de médecine générale ne devrait pas laisser insensible l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG). Contacté par « le Quotidien », Emmanuel Bagourd, président de l’ISNAR-IMG, n’a pas souhaité commenter à chaud le changement d’appellation de ses homologues de l’ISNI. « L’expertise d’un syndicat se fait en fonction du nombre d’adhérents et non en fonction d’un nom », s’est-il contenté de déclarer, revendiquant 6 000 adhérents pour l’ISNAR-IMG.
Investissement en santé : malgré l’urgence, pourquoi ça coince encore
Suicides de soignants à l’hôpital : Vautrin, Borne et Neuder visés par une plainte, ainsi que l’AP-HP
Opacité tarifaire, pratiques commerciales trompeuses… Les cliniques rappelées à l’ordre par Bercy
Vers un moratoire sur les fermetures des maternités ? Les obstétriciens du Syngof disent non