Après un démarrage difficile, le centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) a trouvé son rythme de croisière et est sur le chemin du retour à l’équilibre financier : tel est le point de vue de l’équipe dirigeante, qui a reçu ce mercredi une délégation de la Fédération hospitalière de France (FHF) pour lui faire visiter les lieux.
« On est en train de supprimer le déficit, on est à mi-parcours », assure le directeur Jean-Michel Toulouse.
Le déficit, qui était de 34 millions d’euros fin 2012, est passé à 29 millions d’euros fin 2013, et à 22 millions d’euros fin 2014. « Nous souhaitons terminer 2015 avec 13 ou 14 millions d’euros de déficit. Nous serons en 2016 à 8 millions d’euros de déficit. Et nous devrions avoir un excédent de 4 ou 5 millions d’euros en 2017, si tout va bien », détaille Jean-Michel Toulouse.
La FHF au secours du CHSF pour redorer son blason
Le président et le délégué général de la FHF considèrent qu’il est temps de porter un regard nouveau sur l’établissement ouvert en janvier 2012. « Cet hôpital tant décrié, vilipendé, présenté comme l’exemple de ce qu’il ne fallait pas faire, est devenu en peu de temps un fleuron hospitalier », estime ainsi Gérard Vincent, délégué général.
Frédéric Valletoux, président de la FHF, complète : « Le PPP [partenariat public privé] a fait couler beaucoup d’encre. L’hôpital Sud Francilien a aujourd’hui trouvé sa place, il sera demain au cœur du réseau que sera le GHT [groupement hospitalier de territoire, prévu par le projet de loi Touraine] ». Et Jean-Michel Toulouse, le directeur du CHSF, de mettre en avant les diverses coopérations nouées avec les établissements voisins et l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (AP-HP).
Le contrat liant le groupe de BTP Eiffage au CHSF prendra fin le 1er octobre 2015. D’ici là, Eiffage achève l’aménagement du quatrième étage : 63 lits sont en cours de construction. Le CHSF espère que l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France donnera son feu vert avant l’été pour ouvrir une quarantaine de lits. L’objectif est d’y installer de la neurologie, de la cardiologie, et de la rééducation post-réanimation. La vingtaine de lits supplémentaires devrait être réservée à la psychiatrie.
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