La Fédération hospitalière de France (FHF) s’étonne des arbitrages du gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015, en particulier la décision d’augmenter davantage l’enveloppe des soins de ville (+ 2,2 %) que le budget des dépenses hospitalières (+ 2 %).
« Les hôpitaux publics doivent, chaque jour davantage, répondre aux demandes ambulatoires des patients qui ne trouvent pas de réponse suffisante par ailleurs, souligne la FHF. L’activité des urgences et de consultations externes des hôpitaux publics progresse chaque année de 5 % alors que l’activité de ville est en recul. En dépit de cette réalité et au lieu de soutenir les hôpitaux publics, le gouvernement fait le choix d’augmenter plus fortement l’ONDAM de ville que l’ONDAM hospitalier. »
En guise de conseil, la FHF souligne l’initiative des Allemands « décidés à faire financer par la médecine de ville l’accueil aux urgences des patients qu’elle aurait dû accueillir », une initiative jugée « parfaitement cohérente ». Pour la FHF, les hôpitaux publics sont aujourd’hui victimes du « travailler plus pour gagner moins ».
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