L’Association nationale des centres hospitaliers locaux (ANCHL) et l’Association nationale des médecins généralistes d’hôpital local (AGHL) ont écrit à Marisol Touraine pour lui demander de placer les hôpitaux locaux dans l’offre de premier recours, et non plus dans le système hospitalier classique.
Les centres hospitaliers locaux fonctionnent essentiellement avec des médecins libéraux issus de la médecine de ville, font valoir les deux associations. La vocation gériatrique de ces petits hôpitaux de proximité, leur forte activité médicosociale, ainsi que leur rôle fédérateur dans le parcours de santé des personnes âgées sont également mis en avant.
La crainte d’être englouti dans les futurs GHT
Le projet de loi santé prévoit que l’adhésion à un groupement hospitalier de territoire soit obligatoire pour tous les hôpitaux publics. Une erreur aux yeux de l’AGHL et de l’ANCHL, qui demandent à ce que les hôpitaux locaux bénéficient d’un droit d’option. Le territoire de santé « serait trop vaste pour le centre hospitalier local », argumentent-elles. « Nous devons pouvoir continuer de privilégier les nombreuses conventions de partenariat passées entre nos établissements et les CH/CHU, en complément des activités spécialisées faites en ville », concluent l’ANCHL et l’AGHL.
Selon un rapport de la Cour des comptes publié en 2013, la France compte 320 établissements de santé de petite taille, anciennement dénommés hôpitaux locaux. Inégalement répartis sur le territoire (un quart en montagne), offrant une activité très diverse selon les structures, ayant en commun de ne pas avoir de plateau technique, ils constituent un « support pour l’exercice des médecins libéraux dans des territoires en risque de désertification médicale », écrivait la Cour des comptes, qui réclamait la mise en place d’une « politique cohérente » à leur égard.
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