L'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) va vendre son siège social historique, situé avenue Victoria, au cœur de la capitale, pour s'installer dans un nouveau bâtiment au sein de l'hôpital Saint-Antoine, a annoncé ce lundi le directeur général Martin Hirsch lors de la présentation de ses vœux. « J'ai décidé une profonde transformation du siège de l'AP-HP [...] dans des locaux plus modernes, avec des effectifs plus resserrés, a-t-il déclaré. Mon choix s'est arrêté sur l'hôpital Saint-Antoine, où nous construirons un nouveau bâtiment. »
Situé dans l'Est parisien, ce lieu a l'avantage d'être installé « au cœur d'un ensemble hospitalier, qui reste central et bien desservi », a expliqué Martin Hirsch.
Le déménagement « prévu en 2021 » sera compensé par la vente du siège actuel, composé de deux immeubles proches de l'Hôtel de Ville, avec vue sur la Seine et sur l'Hôtel-Dieu, situé en face, sur l'île de la Cité.
La CGT mécontente
« La différence entre le produit de cette vente [...] et la réalisation du nouveau siège sera intégralement réinjectée dans notre plan d'investissement pour les hôpitaux », a assuré Martin Hirsch.
Le plus grand CHU de France a prévu de dépenser 2,4 milliards d'euros d'ici à 2022 dans les équipements médicaux, l'informatique et surtout les travaux, dont plus d'un milliard d'euros pour des restructurations immobilières. Sa situation budgétaire s'est fortement dégradée en 2017, le déficit des activités de soins plongeant à 174 millions d'euros, contre 43 d'euros millions en 2016.
Avant l'annonce de la vente du siège, l'AP-HP comptait déjà sur sa « politique dynamique de valorisation de son patrimoine pour financer ses projets : le plan global de financement pluriannuel (PGFP) présenté à l'automne reposait notamment sur la cession d'immeubles, logements et terrains pour environ 300 millions d'euros en cinq ans ».
Pas invités aux vœux de la direction générale, les représentants des personnels de l'USAP-CGT, en conflit avec la direction générale de l'AP-HP depuis l'ouverture du dossier de l'Hôtel-Dieu et la mise en place de la réforme sur l'organisation du temps de travail, ont protesté « sur ces méthodes de mise à l'écart des agents et des représentants du personnel CGT, révélatrices du dialogue social actuel à l’AP-HP ».
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