La FHP réclame la relance de la convergence tarifaire

QUINZE milliards d’euros : c’est la somme qui pourrait être économisée chaque année si l’ensemble des tarifs hospitaliers publics et privés étaient harmonisés, selon la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), qui demande qu’un tarif unique soit mis en place au plus vite pour une cinquantaine de prestations hospitalières (sur un total de 800 tarifs).

Ce premier pas dans le sens de la convergence tarifaire permettrait de dégager 1,2 milliard d’euros par an, précise la FHP. La Fédération de l’hospitalisation privée a déjà fait cette demande l’an passé, le gouvernement l’avait alors rejetée. L’espoir d’être entendu est à nouveau maigre pour la FHP, d’autant que le gouvernement a récemment annoncé le report de la convergence tarifaire entre les hôpitaux et les cliniques à 2018 (la loi prévoyait 2012). « Le public présente des surcoûts de 37 % par rapport au privé en médecine, chirurgie, obstétrique. Ainsi, un accouchement coûte 400 euros de plus à l’hôpital qu’en clinique. La question de l’harmonisation des tarifs doit être impérativement posée, déclare Jean-Loup Durousset, président de la FHP . Si on avait appliqué la loi depuis 2005, on aurait déjà économisé 3,5 milliards d’euros et le déficit annoncé aujourd’hui serait moindre. (...) Les parlementaires sont sensibles à notre argumentaire. Par deux fois, ils ont remis sur le tapis la question de la convergence tarifaire, mais le gouvernement s’y est opposé. Nous sommes les seuls à dire que le système hospitalier pourrait coûter moins cher. (...) C’est là un sujet majeur qui ne peut être repoussé d’un trait de plume par Roselyne Bachelot ».

Autre proposition de la FHP : le gel, dès 2009, de l’évolution des prescriptions hospitalières à leur niveau de 2007, et la mise en place d’un dispositif de suivi des prescriptions de chaque médecin hospitalier. À la clé, 400 millions d’euros d’économie potentielle, selon la fédération des cliniques.