Le délégué général de la Fédération hospitalière de France (FHF), Gérard Vincent, a écrit au directeur de cabinet de Marisol Touraine pour demander au ministère de faire preuve de fermeté à l’égard des cliniques privées qui cesseraient leur activité en début d’année, à l’appel de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP).
Pareil mot d’ordre n’est pas compatible avec les engagements liés aux missions de service public, estime Gérard Vincent, qui demande aux autorités que « les autorisations d’activité d’urgence soient ipso facto retirées aux cliniques dès lors qu’elles se mettront en grève ». Le respect des missions du service public ne peut souffrir « aucune exception », insiste le délégué général de la FHF, qui étend son raisonnement à l’obstétrique, assimilable selon lui à « une activité d’urgence ».
Nouveau regain de tension entre hôpitaux et cliniques
La FHF considère que « les cliniques ne devront être autorisées à interrompre leur activité que dans la mesure où elles se seront assurées au préalable que les parturientes suivies en leur sein seront accueillies par les hôpitaux publics dans les conditions de sécurité optimales ».
Et Gérard Vincent de conclure sans ménagement : « On ne peut à cette occasion que constater une nouvelle fois le grand écart existant entre les bonnes paroles des responsables du secteur privé sur leur engagement au profit du service public et la triste réalité. »
La FHP appelle à un arrêt complet des soins programmés et urgents à partir du 5 janvier, pour une durée illimitée, afin de contester le projet de loi de santé jugé dogmatique et hostile à l’hospitalisation privée. Les groupes de cliniques, dans leur grande majorité, approuvent l’idée d’une mobilisation nationale. Certains chirurgiens libéraux confient avoir pris leurs dispositions pour n’avoir aucun programme opératoire à partir du 1er janvier.
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