Les hôpitaux refusent que « leurs efforts d’économies soient engloutis par les banques », clame ce lundi la Fédération hospitalière de France (FHF), inquiète des difficultés financières persistantes des établissements ayant eu recours aux emprunts toxiques, avec la complaisance de l’État.
« Fortement encouragés par l’État faute de financement public », ces emprunts représentent 1,5 milliard d’euros sur les 30 milliards d’encours de dette des hôpitaux, souligne la FHF.
Face à ce constat, la Fédération juge « insignifiant »le fonds de soutien de 100 millions d’euros instauré par les pouvoirs publics en 2014, d’autant que cette enveloppe est « financé[e] en quasi-totalité par les hôpitaux eux-mêmes à travers un prélèvement sur l’objectif national des dépenses d’assurance-maladie » (ONDAM).
Le président de la FHF, Frédéric Valletoux, exhorte les banques et les tutelles à « participer à la réparation du préjudice […] en dotant le fonds de soutien des moyens adéquats ».
Vers la cessation concertée de paiements des échéances ?
Faute d’aide suffisante pour remédier aux « conséquences désastreuses » des emprunts toxiques sur les finances des hôpitaux, la FHF n’hésitera pas à « appeler à une cessation concertée des paiements des échéances des intérêts astronomiques exigés par les banques ». Elle entend également mettre en œuvre toutes les voies de recours, « tant sur le plan national qu’européen ».
À Paris, des médecins Padhue dans la rue pour dénoncer l’aberration de leur quotidien
Revalorisation des astreintes : les praticiens hospitaliers maintiennent la pression
Praticiens diplômés hors UE
Les Padhue à nouveau dans la rue
Investissement en santé : malgré l’urgence, pourquoi ça coince encore