La FHF « alerte sur l’impact dramatique de cette hausse massive des cotisations, menaçant la viabilité de l’offre publique sanitaire et médico-sociale et demande l’ouverture immédiate d’une discussion de fond sur les retraites du secteur public ». Dénonçant l’absence de concertation en amont de la parution du décret, le lobby hospitalier rappelle que l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) attribué à l’hôpital pour l’année en cours « ne comprend pas à ce jour la compensation intégrale de l’impact de ces hausses de cotisations ». La Fédération s’inquiète ainsi de la viabilité financière des établissements médico-sociaux publics « qui font déjà face à de très graves difficultés financières ».

Si l’augmentation de l’Ondam hospitalier était initialement prévue à 2,8% pour 2025, le gouvernement a finalement prévu une hausse de 3,8 %, plus généreuse que le taux de l’Ondam global (+3,4 %), comme l’a annoncé la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, lundi 3 février, à l’Assemblée nationale, avant que le Premier ministre ne recoure à l’article 49-3 de la Constitution pour forcer l’adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025.

Malgré tout, la FHF souligne que la CNRACL « a contribué au financement des autres régimes de retraite à hauteur de 100 milliards d’euros au cours des 50 dernières années. La solidarité nationale ne saurait être à sens unique ! », martèle-t-elle. « Aujourd’hui, on nous dit, “débrouillez-vous avec vos déficits”, alors que si on avait gardé cette somme, on aurait conservé une réserve de dix ans. C’est quand même étonnant qu’on ne fasse pas l’effort dans l’autre sens », appuie Marc Bourquin.