François Fillon n’accepte pas la fermeture de l’hôpital du Val-de-Grâce. Le député de Paris a déclaré mardi qu’il souhaitait la fusion avec l’établissement voisin de Cochin. « Je ne me résous pas à la fermeture du Val-de-Grâce qui est un symbole de la médecine militaire française », a déclaré sur Europe 1 l’ancien Premier ministre, élu de la circonscription où est situé cet hôpital militaire menacé de reconversion. « Il y a des besoins hospitaliers sur Paris, notamment avec l’hôpital Cochin », situé juste en face, dans le XIVe arrondissement, a-t-il plaidé.
Le responsable de l’opposition a demandé au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, « d’envisager une véritable fusion avec Cochin ».
34 000 signataires de la pétition
La maire UMP du Ve arrondissement, Florence Berthout, a de son côté protesté mardi soir dans un communiqué contre la prétendue « mauvaise gestion » du Val-de-Grâce. « On répète – sans jamais rien prouver – que le Val-de-Grâce n’est victime que de sa mauvaise gestion. Ces allégations sont-elles seulement vérifiées ? (...) Il faut croire que non, puisqu’une analyse un tant soit peu approfondie de la situation budgétaire du Val-de-Grâce ne fait que révéler que celui-ci est, à tous les points de vue, l’hôpital militaire français le plus rigoureusement géré », affirme-t-elle en se référant à deux rapports de la Cour des comptes.
Une pétition lancée par l’édile, il y a une quinzaine de jours, pour s’opposer à la fermeture de l’établissement, a recueilli ce mercredi près de 34 000 signatures.
Les activités médicales du Val-de-Grâce doivent être progressivement transférées vers deux autres hôpitaux militaires d’Ile-de-France, Percy à Clamart (Hauts-de-Seine) et Bégin à Saint-Mandé (Val-de-Marne). Le Val-de-Grâce a vocation à devenir « un pôle d’excellence » réservé à la recherche.
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