L’Association des petites villes de France (APVF) a critiqué, hier mardi, le rapport de la Cour des comptes (CDC) recommandant la fermeture des petites maternités n’offrant pas toutes les garanties de sécurité. Les maires déplorent l’approche comptable de la CDC et craignent que cette mesure n’aggrave les inégalités territoriales en termes d’accès aux soins.
Dans ce document publié vendredi 23 janvier, il est préconisé que les petites maternités fassent l’objet d’un contrôle accru et doivent « fermer sans délai » dans le cas où elles ne pourraient respecter les normes de sécurité. Les magistrats jugent « inévitable » une « nouvelle phase de réorganisation ». Une quinzaine d’établissements sont visés en particulier.
Un engagement du président de la République
Dans un communiqué, l’APVF ne remet pas en cause la nécessité de renforcer la sécurité de ces établissements.
Mais elle rappelle qu’« en 2012, le président de la République avait pris l’engagement selon lequel "aucun Français ne doit se trouver à plus de 30 minutes de soins d’urgence". Cet objectif n’a pas encore été atteint et la fermeture de structures de proximité risque de nous en éloigner ».
L’association estime que « les petites structures doivent rester une composante essentielle de l’offre de soins sur le territoire ». Elle rappelle les efforts déjà consenties par les petites villes, avec « la disparition de 271 maternités entre 1996 et 2014, soit un tiers des structures ».
À Paris, des médecins Padhue dans la rue pour dénoncer l’aberration de leur quotidien
Revalorisation des astreintes : les praticiens hospitaliers maintiennent la pression
Praticiens diplômés hors UE
Les Padhue à nouveau dans la rue
Investissement en santé : malgré l’urgence, pourquoi ça coince encore