Du provisoire qui dure : les majorations valorisant le travail de nuit à l'hôpital qui avaient été mises en place, l'été dernier, à la suite des préconisations de la « mission flash » devaient se terminer ce vendredi 31 mars. Mais elles seront prolongées, encore une fois. Le ministre de la Santé a fait savoir ce jeudi le maintien de ces coups de pouce jusqu'au 31 août.
En pratique, il s'agit d'une part de la majoration de 50 % sur les « indemnités de garde » pour les personnels médicaux, les personnels enseignants et hospitaliers et les internes (médecine, pharmacie, odontologie) exerçant en établissement public de santé et, d'autre part, de la majoration appliquée (doublement) sur les « indemnités horaires pour travail de nuit » des personnels non médicaux et de maïeutique exerçant à l'hôpital. Cette mesure vise à reconnaître les « sujétions particulières attachées au travail de nuit et à faire face aux difficultés et aux tensions anticipées sur l’offre de soins » dans les prochains mois.
En attendant des mesures pérennes
La pérennisation de ces majorations avait été annoncée par le Président de la République lors de ses vœux aux soignants le 6 janvier. Mais faute d'avancée dans la négociation entre le ministère et les syndicats de PH (sur le travail de nuit, la pénibilité, la permanence des soins) le ministre va donc devoir signer le dixième arrêté identique pour prolonger ce mesure, pourtant consensuelle et soutenue notamment par la FHF.
« Que va-t-on inventer cette fois-ci pour ne pas revaloriser pour de bon les gardes et astreintes, pour ne pas reconnaître l’investissement, la pénibilité physique et la charge mentale qui pèsent sur les praticiens hospitaliers après chaque nouvelle garde, chaque nouvelle astreinte ? » ironisait ce jeudi le Snphare, quelques minutes avant le communiqué du ministère de la Santé.
Le dispositif transitoire est donc maintenu jusqu’à ce que le chantier sur la rémunération du travail de nuit et de la permanence des soins ait abouti sur des mesures structurelles, a confirmé le ministère. Il précise attendre un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) « courant avril ». Mais l'impatience gronde dans les rangs des PH.
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