C'est un arrêté qui était attendu avec impatience par les praticiens diplômés en dehors de l'Union européenne (Padhue). Publié au « Journal officiel » le 21 avril, il fixe les modalités d'organisation des épreuves de vérification des connaissances (EVC) 2023. La ventilation des 2 737 postes ouverts cette année est également précisée. La médecine générale représente le plus gros contingent avec 537 places, suivie par la gériatrie (263), l'anesthésie-réanimation (173), la médecine d'urgence (166), la psychiatrie et la radiologie (159), la pédiatrie et la médecine cardiovasculaire (145) et la gynécologie-obstétrique (142). Comme l'avait annoncé la ministre des Professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, la procédure d'inscription se déroule au cours de ce mois de mai sur le site du Centre national de gestion (CNG) et les épreuves auront lieu entre le 12 septembre et le 20 octobre. Les résultats seront publiés le 12 décembre 2023.
Les conditions et pièces requises pour s’inscrire aux EVC sont aussi détaillées par l’arrêté. Les personnes ayant la qualité de « réfugié politique, apatride, bénéficiaire de l'asile territorial, bénéficiaire de la protection subsidiaire ou Français ayant regagné le territoire national à la demande des autorités françaises » passeront un examen, et non pas un concours. Les autres candidats – la grande majorité – passeront un concours.
Les ressortissants algériens ont eu une petite frayeur car l'arrêté indique que les diplômes temporaires ne permettent plus de s'inscrire aux EVC. Selon SOS Padhue, cette mesure risquait d'empêcher nombre d'entre eux de concourir. En effet, à l’issue de leurs études dans leur pays, « les médecins doivent effectuer un service civil d’une durée d’un à trois ans dans les déserts médicaux algériens ». Raison pour laquelle « beaucoup de praticiens quittent l’Algérie quand ils terminent leurs études pour venir passer les EVC en France », explique-t-elle. Mais entre-temps, le CNG a fait machine arrière.
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