Un médecin anesthésiste réanimateur a été condamné par le tribunal judiciaire de Pau à deux ans de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende après l'administration d'un médicament auquel le patient était allergique entraînant son décès, rapporte « France Bleu Pyrénées-Atlantiques » dans son édition du 5 juin. Une infirmière a également écopé de quatre mois de prison avec sursis.
Les faits remontent au 25 février 2013. Un patient de 77 ans décède à la polyclinique Navarre des suites d'un choc anaphylactique. En vue d'une opération de hernie inguinale sous cœlioscopie, l'anesthésiste réanimateur prescrit du Clamoxyl qui contient de l'amoxicilline, molécule à laquelle est allergique le patient. Le patient avait précisé son allergie lors de la consultation préopératoire et l'avait notée sur un bout de papier.
7 jours de travail sans journée de repos
Les deux professionnels de santé ont reconnu leurs fautes. L'anesthésiste réanimateur a expliqué avoir enchaîné sept jours de travail à cause d'un manque de spécialistes dans l'établissement. Depuis ce drame, à la polyclinique Navarre, les anesthésistes ont obligatoirement un jour de repos avant d’aller au bloc. Ils n’écrivent plus les noms commerciaux des médicaments, mais celui des molécules, une précaution pour ne pas renouveler cette erreur.
Le tribunal n’a pas prononcé d’interdiction d'exercice. Les deux professionnels de santé travaillent toujours à la polyclinique.
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