Les internes et praticiens hospitaliers (PH) font part de leur inquiétude à la lecture de récentes informations sur un plan d’économies de trois milliards d’euros sur trois ans qui pourrait se traduire par une réduction de l’ordre de 22 000 postes – soit 2 % des effectifs totaux de la fonction publique hospitalière.
Pointant le « risque de dégradation du système de santé », l’Intersyndicat national des internes (ISNI) met en perspective cette hypothèse de réduction des effectifs avec la création d’un corps de PH remplaçants, une mesure du projet de loi de santé. « Ce pool de médecins remplaçants n’aura plus pour but que de combler artificiellement les postes laissés vacants par ces coupes budgétaires et ce en précarisant l’entrée dans la carrière hospitalière des jeunes médecins ainsi qu’en altérant significativement le suivi des patients », s’indignent les internes.
Équipes à genoux
« Les hôpitaux sont déjà exsangues […], les coupes sombres dans les budgets de personnel ont mis toutes les équipes à genoux et […] la demande de soins ne cesse de croître », renchérissent les PH d’Avenir Hospitalier, anxieux devant le risque de « mort annoncée du service public ».
La centrale syndicale s’inquiète, elle aussi, des conséquences d’un tel plan d’économies.
Les PH appréhendent un coup d’arrêt porté à la mise en place de propositions sur l’attractivité des carrières hospitalières de la mission Le Menn, en cours d’élaboration. Des préconisations qui vont « dans le bon sens mais ne pourront s’envisager à moyens constants, et encore moins en diminution ».
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