« Touche pas à mon hosto », pouvait-on lire sur la banderole. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi dans les rues de Douarnenez, dans le Finistère, pour la défense de l’hôpital confronté à un manque d’anesthésistes.
Médecins, infirmiers, syndicalistes, habitants, élus ont défilé à l’appel du comité d’usagers. Selon eux, « les engagements pris lors de la signature du contrat pluriannuel, prévoyant le développement de la chirurgie ambulatoire à Douarnenez dans le cadre du bloc opératoire de Cornouaille, n’ont pas été tenus ».
Le contrat prévoit que des anesthésistes de Quimper travaillent trois jours par semaine à Douarnenez pour la chirurgie ambulatoire, la chirurgie lourde ayant été transférée à Quimper. Une présence minimale de deux anesthésistes est nécessaire pour assurer la sécurité à Douarnenez, or un seul anesthésiste est présent, un retraité intérimaire. Les quatre postes ouverts au recrutement n’ont pas reçu de candidature.
La crainte d’un effet domino
« On craint un effet domino : sans anesthésiste, plus de chirurgie, donc disparition d’autres activités, comme les soins intensifs, les urgences, expose Gwenaelle Ancel, infirmière aux soins intensifs. On tient à notre hôpital de proximité, comment demander aux habitants du Cap-Sizun de faire 50 minutes de route jusqu’à Quimper. »
« C’est l’hôpital public qui est en danger, si les services ferment, les gens n’iront pas à l’hôpital de Quimper, mais dans les cliniques privées », indique Philippe Paul (UMP), sénateur-maire de Douarnenez, qui réclame une intervention urgente de l’agence régionale de santé.
Le comité de défense, qui prévoit d’autres rassemblements, doit être reçu jeudi par le directeur départemental de l’ARS.
À Paris, des médecins Padhue dans la rue pour dénoncer l’aberration de leur quotidien
Revalorisation des astreintes : les praticiens hospitaliers maintiennent la pression
Praticiens diplômés hors UE
Les Padhue à nouveau dans la rue
Investissement en santé : malgré l’urgence, pourquoi ça coince encore