Pour satisfaire la demande ministérielle de voir doubler le taux de chirurgie ambulatoire en gynécologie, il faudra répondre à la question suivante : avons-nous les moyens physiques d’hospitaliser deux fois plus de patientes en ambulatoire ?
Idéalement, les locaux se doivent d’être indépendants de ceux de l’hospitalisation traditionnelle, avec un circuit totalement linéaire de l’entrée à la sortie pour le patient : il ne doit pas revenir sur ses pas, même pas pour se rhabiller avant de sortir. Cette structuration idéale impose la construction de bâtiments indépendants, souvent communs à différentes spécialités chirurgicales, ainsi que l’équipement complet de blocs opératoires en colonnes d’endoscopie et matériels de cœlioscopie, d’hystéroscopie, de colposcopie identiques à ceux des blocs de chirurgie conventionnelle. À ce jour, aucune étude n’a évalué le rapport coût-efficacité de ce dédoublement des lieux opératoires.
Dans un premier temps peut se discuter la création, au sein des structures d’hospitalisation conventionnelle, de locaux spécifiquement aménagés pour l’ambulatoire, devant statutairement inclure au moins huit places et un personnel non médical spécifiquement affecté à cette zone. Cela peut permettre de majorer rapidement le taux de prises en charge, sans avoir à attendre la construction et l’équipement de nouveaux bâtiments.
Contraintes horaires
Le frein principal à cet élargissement sera l’optimisation des blocs opératoires, les patientes devant sortir dans les douze heures suivant l’acte opératoire. Sont donc exclues les interventions au-delà de 14 à 16 heures, voire de 10 ou 11 heures du matin pour les chirurgies les plus lourdes (hystérectomie notamment) – d’autant plus que dans certains centres de chirurgie ambulatoire les lits « ferment » entre 18 et 19 heures.
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