LA FMF n’a toujours pas digéré les élections aux Unions régionales des professionnels de santé (URPS). Depuis ce scrutin, la centrale poycatégorielle du Dr Jean-Claude Régi est en émoi. En recul de 10 points par rapport à 2006, la FMF n’a rassemblé que 16 % des suffrages dans les trois collèges électoraux. Même s’il a logiquement décroché sa représentativité en médecine générale, le syndicat est en proie à des tensions internes entre généralistes et spécialistes.
Après avoir réuni une assemblée générale animée, UG (qui regroupe les généralistes de la FMF) réclame une élection anticipée du bureau de la FMF - lors de l’AG syndicale qui se tiendra le 16 avril. Le Dr Jean-Paul Hamon, généraliste à Clamart (Hauts-de-Seine) et co-président d’UG, se dit prêt à se porter candidat à la succession du Dr Régi, élu théoriquement...jusqu’en 2012. « Lors de notre assemblée générale, nous avons décidé de présenter un candidat. J’ai accepté d’être ce candidat car il faut changer le mode de fonctionnement de la FMF », explique sans fard le Dr Hamon. « Le Dr Régi veut continuer à tirer les ficelles, à travailler avec un secrétariat obsolète et non communiquant », accuse le généraliste qui redoute un effondrement du syndicat et une « démobilisation des adhérents » en l’absence de « sursaut ». La déroute de la FMF lors du vote en mars des praticiens du 2e collège en Provence-Alpes-Côtes d’Azur - le syndicat a obtenu 6,7 % des voix - a été vécue comme un affront. « Si la FMF avait fait une campagne digne de ce nom, elle aurait pu garder la présidence de l’union par le jeu des alliances », assure le co-président d’UG.
Contacté par le Quotidien, le Dr Régi reconnaît des « tensions » internes. Mais il n’est pas favorable à des élections anticipées. « Nous sommes engagés dans une négociation conventionnelle et je ne vois pas les choses changer maintenant même si certains veulent être calife à la place du calife, dit-il. J’ai essayé de rassembler les spécialistes et généralistes au sein de la FMF. Je ne veux pas d’explosion et suis capable de rétablir l’osmose entre les uns et les autres. Il faut que nous ayons une ligne politique partagée par tout le monde ». Ce n’est pas la première fois que ce syndicat affronte une zone de turbulences. Mouvement d’humeur ou tentative de putsch ? La demande d’élections anticipées par UG a peu de chances d’être couronnée de succès. Mais elle traduit le malaise au sein de la FMF, en pleine reprise des négociations.
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