Plus d’un praticien sur deux (52 %) se dit concerné par le burn-out selon une nouvelle enquête en ligne réalisée en novembre 2015 auprès de 1 383 médecins* par le Centre national des professions libérales de santé (CNPS) et l’association Soins aux professionnels de santé (SPS).
14 % des médecins déclarent rencontrer ou avoir connu des problèmes d’addiction. 6 % évoquent une situation de dépendance ou de fort risque de dépendance à l’alcool. Ils admettent consommer plus de quatre fois par semaine de l’alcool et au minimum 5 à 6 verres par jour.
Près d’un médecin sur dix (9,4 %) déclare également une dépendance aux psychotropes/anxiolytiques et reconnaît ne pas être en mesure d’« arrêter quand il le souhaite ». 1 % avoue une dépendance aux stupéfiants.
Être soigné incognito
Comment sortir du burn-out ? Huit médecins sur dix (81 %) souhaitent être pris en charge dans un centre spécifiquement réservé aux professionnels de santé. 59 % disent même vouloir être soignés dans une structure dédiée aux médecins uniquement. Dans tous les cas, 80 % souhaitent que cet établissement soit éloigné de leur lieu d’exercice et, en l’occurrence, de leurs patients.
La publication de cette enquête intervient après le récent suicide du Pr Jean-Louis Megnien, cardiologue à l’Hôpital européen Georges-Pompidou (Assistance publique - hôpitaux de Paris), qui a une nouvelle fois mis en lumière la délicate problématique de l’épuisement professionnel chez les médecins.
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