L'Intersyndicat national des internes (ISNI) lance une enquête afin de vérifier que la nouvelle réglementation limitant à 48 heures par semaine le temps de travail des internes est bien respectée.
Sous la pression de Bruxelles, la législation avait été renforcée le 1er mai 2015 mais elle est inégalement appliquée selon les hôpitaux. « Il y a urgence à cadrer les horaires. On est dans un "non-contrôle", affirme le président de l'ISNI. Le temps de travail n'est pas applicable pour certaines spécialités et du coup inappliqué ». Le délai des 48 heures hebdomadaire ne serait pas tenu en raison d'un nombre de gardes élevés dans certaines spécialités.
L'enquête disponible pendant un mois sur le site de l'ISNI, propose aux internes d'exposer leur situation professionnelle : nombre de gardes, d'astreintes, la charge de travail, le respect du repos de sécurité, la gestion de l'emploi du temps, les demi-journées réservées à la formation, les revenus etc.
« Nous lançons cette concertation nationale afin de proposer de nouvelles solutions plus cadrées et sécuritaires pour les internes », explique Baptiste Boukebous, président de l'ISNI. Le syndicat planche sur plusieurs pistes pour rendre applicable la réglementation. Parmi elles, l'opt out, qui octroie un temps de travail supplémentaire aux internes en médecine uniquement avec l'accord de ces derniers. « Ce dispositif autorise sous certaines conditions de réaliser entre 60 et 65 heures de travail hebdomadaire, détaille Baptiste Boukebous. Il faut encore mener une réflexion sur l'organisation et les droits des internes. »
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