Du côté des médecins, l’article 39 du PLFSS n’est pas vu comme une tentative d’intrusion des pharmaciens sur leurs plates-bandes. « Vigilant, mais pas parano », assure le Dr Chassang, président de la CSMF, pour qui cet article « vise à introduire une part qualitative » dans les revenus du pharmacien. « Toute la question est de savoir comment on interprète ces nouvelles actions du pharmacien », continue-t-il. Pour lui, s’il s’agit d’apporter « un plus qualitatif à la dispensation, c’est oui. Mais s’il s’agit de faire de la médecine sans les médecins, c’est non ». Michel Chassang en appelle à une discussion avec les pharmaciens, pour signer un accord interprofessionnel sur cette question. Même tonalité chez le Dr Claude Leicher, président de MG France. « Les pharmaciens n’ont pas envie de faire notre boulot, assure-t-il, il y a suffisamment de choses à faire ensemble sans se marcher dessus, par exemple sur l’observance, car les médecins ne savent pas ce que font les patients avec les ordonnances ». Claude Leicher rappelle qu’en 2007 un accord signé entre des syndicats de pharmaciens et des mutuelles prévoyait la mise en place d’une consultation entre les pharmaciens et leurs clients. Rémunérée par les mutuelles à 21 euros, cette consultation avait pour but d’établir un bilan de santé personnalisé. « Personne ne s’est jamais rendu à ce type de consultation » conclut le Dr Leicher, qui y voit un signe de la volonté des pharmaciens de rester dans leur pré carré.
› H.S.R.
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