Le mot des syndicats

Publié le 16/10/2017
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La baisse programmée et inéluctable du nombre de médecins généralistes que MG France dénonce depuis dix ans nécessite une politique volontariste et continue dont le plan annoncé par le gouvernement ne constitue que la première étape.

Dr Claude Leicher, président de MG France

 

Le gouvernement a compris que la coercition n'est pas une bonne solution. Les mesures incitatives présentées reprennent nos propositions – exercice libéral en zones sous-denses, cumul emploi retraite, contrat de médecin adjoint. Mais les aides se concentrent sur les maisons de santé, or toutes les formes de regroupements doivent être encouragées.

Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF

 

Plusieurs de nos propositions trouvent leur traduction dans ce plan comme les allégements de cotisations en cumul emploi retraite, le statut de collaborateur, le soutien à l’exercice coordonné. Ces dispositifs doivent être étendus à toutes les formes d’exercice. Les mesures destinées à redonner du temps médical auraient pu être complétées par un forfait structure pour doter d'un secrétariat tous les cabinets.

Dr Philippe Vermesch, président du SML

 

Le gouvernement a compris qu’il n’existait pas de solution miracle mais une multitude de solutions. Aucune mesure coercitive n’a été prise, nous nous en félicitons. Et le plan va enfin s’adapter à chaque territoire, et non l’inverse ! Nous regrettons en revanche la création dans les zones sensibles de 300 postes de médecins partagés concentrée sur le seul exercice hospitalier… 

Dr Yannick Schmitt, vice-président de ReAGJIR

 

Le gouvernement annonce 400 millions pour les maisons de santé, mais combien pour les médecins déjà regroupés sur un territoire ? Il faut doubler le salaire des internes qui iraient dans les zones sous-denses, et créer 6 000 maîtres de stage en plus pour faire connaître l'exercice libéral. L'ampleur du problème n'a pas été prise en compte.

Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF

 

Le doublement des maisons de santé est symbolique du décalage : les médecins libéraux n'ont pas besoin de murs mais d'un plan de relance, sans quoi l'effondrement démographique ne sera pas résolu ! Le développement des pratiques avancées ne choque pas, si elle se fait en équipe soignante, de façon collégiale. Favoriser l'exercice mixte est à saluer, à condition que ce ne soit pas un simple détachement du secteur public hospitalier…

Dr Jérôme Marty, président de l'UFML Syndicat


Source : Le Quotidien du médecin: 9610