« Qualité et haute performance sont les caractéristiques de la biologie médicale française, qui n'a pas à rougir de la comparaison avec les autres pays », se réjouit le comité scientifique des « JIB », présidé par le Pr Virginie Ferré, virologue au CHU de Nantes. Au cours de ces journées de l'innovation*, jeudi et vendredi prochains, 17 sessions seront consacrées à des thématiques scientifiques, professionnelles et technologiques.
Regroupement des laboratoires privés, restructuration des laboratoires hospitaliers au sein des GHT, diffusion de nouvelles techniques et de nouvelles thérapies, arrivée de l’intelligence artificielle… : la profonde mutation que subit la profession, notamment sous l'effet de la financiarisation, sera longuement évoquée. Le nombre de sociétés d'exercice libéral (SEL) a fortement baissé sous l'effet de cette concentration (plus de 700 en 2015 contre 584 en 2017) pour 3 840 laboratoires au total.
Le chiffre d'affaires du secteur est lui en légère hausse : 4,5 milliards d'euros en 2017, contre 4,2 milliards en 2013. La biologie médicale reste surtout un vivier puissant d'emplois. 42 000 salariés sont employés dans les laboratoires pour 3 000 biologistes, précise François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes (SDB).
Actualité moins réjouissante pour les biologistes libéraux : ils subiront à nouveau une baisse de la lettre clé B du 20 novembre jusqu'à la fin de l'année 2018. Ce coup de rabot temporaire de deux centimes (de 0,27 euro à 0,25 euro) en France métropolitaine permettra à la Sécu de récupérer 30 millions d'euros sur l'enveloppe de biologie médicale, calcule François Blanchecotte. « Nous subissons les hausses de volumes liées à l'augmentation des besoins. La seule réponse trouvée pour le moment est la régulation prix/volume », déplore François Blanchecotte.
Plus préoccupant, le manque d'attractivité de la spécialité se constate lors des choix de postes à l'internat, un handicap qui devrait être discuté lors de ces « JIB ».
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