Les praticiens hospitaliers (PH) franciliens sont à bout de souffle. Selon une étude parue le 25 novembre dans la revue internationale « Psychiatry research »*, près d'un sur deux serait en état d'épuisement.
L'étude, réalisée auprès de 677 médecins (dont 285 psychiatres) en poste dans des hôpitaux et cliniques du sud et de l'est de l'Île-de-France, vise à évaluer le niveau de stress au travail, d'anxiété, de dépression et d’épuisement professionnel des PH ainsi que les facteurs de risque associés à ces états. Elle recueille un taux de participation de 44 %.
Résultat, 88,5 % des médecins témoignent d'un « stress excessif » lié à leur activité professionnelle. Pour 24,2 % d'entre eux, il est considéré comme « intense » ou « très intense ».
Un état d'épuisement est retrouvé chez près de la moitié des médecins, qu'il s'agisse d'un épuisement personnel (49 %), d'un épuisement lié au travail (44 %) ou d'un épuisement interpersonnel lié aux relations de travail (41 %).
En outre, des symptômes dépressifs significatifs sont retrouvés chez 11,1 % des personnes interrogées alors qu'une anxiété significative touche 28,6 % d'entre eux.
Les trois principaux facteurs associés à ces troubles sont la charge de travail (37,8 %), les mauvaises relations de travail (23,6 %) et la pression émotionnelle (21,8 %).
* Étude réalisée en ligne et coordonnée par les Prs Patrick Hardy, Emmanuelle Corruble (Hôpitaux Universitaires Paris-Sud, AP-HP, Le Kremlin-Bicêtre) et Antoine Pelissolo (Hôpitaux Universitaires Henri-Mondor, AP-HP, Créteil), dans le cadre des Dispositifs Territoriaux de Recherche et de Formation (DTRF) Paris-Sud et Grand-Paris Est.
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