Les élections des délégués à la caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) se sont traduites par la large victoire des candidats soutenant le président actuel, le Dr Gérard Maudrux.
Sur 271 postes de délégués à renouveler dans le collège des cotisants (la moitié des départements), près des deux tiers (65 %, soit 177 élus) revendiquent directement leur soutien au président Maudrux et à sa politique (11 autres élus avaient la même profession de foi sans citer le président). Le Dr Maudrux souligne que 89 % de ses 198 candidats ont été élus, signe que « les affiliés souhaitent qu’il poursuive son action ».
Sur ces bases, le président actuel sera très majoritaire dans le prochain conseil d’administration de la CARMF (et devrait être connu début juillet).
MG France a obtenu de son côté 64 élus – parmi ses 177 candidats – dont son président, le Dr Claude Leicher, élu dans la Drôme. La CSMF obtient 7 élus (23 candidats) sont le Dr Luc Duquesnel, président de l’UNOF, en Mayenne. Dix élus sont sans étiquette, deux postes sont non pourvus. Les résultats dans les autres collèges sont attendus dans les jours à venir.
Principal chantier, la retraite à la carte
Joint ce lundi par « le Quotidien », le Dr Maudrux s’estime conforté dans sa politique. « Je m’attendais à ces résultats, rien ne change », se félicite-t-il. Il souligne que le principal chantier reste celui de la réforme du régime complémentaire , un système de retraite « à la carte » que le Dr Maudrux défend en vain depuis des mois. La CARMF, qui gère seule ce régime (42 % du montant total de la retraite) se propose d’organiser comme dans le régime de base un départ à « taux plein » dès 62 ans (mais avec une réduction de 15 % de la valeur de la pension par rapport au taux plein actuel obtenu à 65 ans). Pour chaque année travaillée en plus, au-delà des 62 ans donc, des bonifications seraient prévues dans le régime complémentaire, à hauteur de 5 % par année cotisée.
Quant au régime de l’ASV, réformé en 2011, la CARMF pronostique une cessation de paiement dans dix ans, à défaut de mesures de redressement. « Sur ce point, je ne maîtrise rien, qu’ils se débrouillent », lance le Dr Maudrux aux syndicats.
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