Chose promise, chose due. Conformément à l'engagement d'Agnès Buzyn, début juin, de revaloriser l'indemnité forfaitaire de risque accordée aux personnels (hors médecins) des services d'urgences publics, un décret assorti d'un arrêté sont parus dimanche 30 juin au « Journal officiel ». Les deux textes, adoptés en réponse à la vague de grèves qui secoue les urgences depuis plus de trois mois, prévoient d'étendre et de systématiser le bénéfice de cette indemnité aux « personnels affectés en permanence dans une structure mobile d'urgence et de réanimation ou dans une structure des urgences générale ou pédiatrique ». Son montant est fixé à 118,00 euros brut par mois (contre 98 euros auparavant). La mesure entre en application dès aujourd'hui, lundi 1er juillet. Aucun texte n'est en revanche paru sur l'autre prime annoncée par Agnès Buzyn (100 euros brut mensuels) destinée aux infirmiers et aides-soignants qui se verront confier de nouvelles compétences dans le cadre de protocoles de délégations de tâches.
Dès le 1er juillet, une prime de 100 euros net sera versée à tous les professionnels des services d’#urgence (hors médecins).
— Ministère des Solidarités et de la Santé (@MinSoliSante) July 1, 2019
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Si la ministre de la Santé a annoncé le déblocage de 55 millions d'euros pour financer ces deux primes dans la fonction publique hospitalière, rien n'est prévu à cette heure pour les cliniques. Mécontent de ne pas en être, le secteur privé demande une « égalité de traitement » pour ses personnels des urgences. Dans un communiqué commun paru avant même la publication des deux textes réglementaires, la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) et la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés non lucratifs (FEHAP) s'interrogeaient sur « les modalités de financement de cette indemnité » pour les agents des 161 services d'urgences qu'ils représentent, rappelant que près de 4 millions de Français sont soignés aux urgences de leurs établissements chaque année. « La FEHAP et la FHP attendent aujourd'hui que les modalités de financement de la revalorisation de la prime annoncée par la ministre soient clairement explicitées pour les services d'urgences privés », écrivent les deux fédérations.
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