Une permanencière auxiliaire de régulation médicale (PARM) du SAMU, ainsi que le CHU d’Angers comparaissent ce lundi pour homicide involontaire devant le tribunal correctionnel de la ville suite à la mort, en 2009, d’une jeune femme prise en charge trop tardivement par le SAMU.
Erreur de discernement
En avril 2009, un jeune homme, lui-même ambulancier au CHU, appelait le 15 suite au malaise de sa compagne de 27 ans. Il explique que celle-ci « s’effondre, ne peut pas parler, n’arrive plus à respirer, et perd ses urines ».
La permanencière, qui reconnaîtra durant l’enquête avoir commis une erreur de discernement, ne préviendra le médecin régulateur du SAMU que 34 minutes plus tard. Transportée au CHU d’Angers, la victime ne pourra être ranimée. C’est son compagnon qui a porté plainte.
Selon l’avis de spécialistes interrogés lors de l’instruction, les appels passés par le compagnon de la jeune femme contenaient les mots-clés qui auraient dû déclencher rapidement les secours.
En l’absence d’autopsie, l’expertise médicale a retenu l’embolie pulmonaire comme hypothèse la plus probable du décès. Mais l’enquête n’a pas permis d’établir si une intervention plus rapide des secours aurait permis ou non de sauver la jeune femme. Selon l’avocate du CHU, la durée du procès ne devrait pas excéder la journée, mais le jugement pourrait être mis en délibéré.
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