C’est en 2006 que les hôpitaux ont franchi la ligne jaune et sont tombés dans le rouge. Une enquête de la DREES (1) détaille précisément le phénomène en expliquant que si en 2005, dans les établissements, « le montant des produits était supérieur à celui des charges (avec un excédent de 200 millions d’euros) », la situation avait radicalement changé l’année suivante. De + 200, les résultats des hôpitaux sont passés à - 200 (millions d’euros) : cette année-là, « les charges du secteur hospitalier ont augmenté plus rapidement que les produits totaux (+ 2,9 % contre + 2,2 %) », fait valoir la DREES.
Dans le détail, ce sont les plus gros qui ont le plus souffert puisque les centres hospitaliers régionaux (l’AP-HP mise à part) et les centres hospitaliers grands et moyens ont vu leur situation économique se dégrader sensiblement en 2006 (par exemple, 23 CHR sur 30 étaient alors déficitaires contre 16 un an auparavant). En revanche, les centres hospitaliers de petite taille, les hôpitaux locaux et les centres hospitaliers spécialisés ont mieux résisté puisque globalement, ces trois types d’établissements étaient toujours excédentaires en 2006.
L’étude de la DREES se penche par ailleurs sur les effets dans les hôpitaux de la montée en charge de la T2A (tarification à l’activité, voir aussi encadré) pour constater qu’en 2006, les financements liés à l’activité représentaient dans les hôpitaux 21,4 % des produits versés par l’assurance-maladie (soit 9,1 milliards d’euros) et qu’ils étaient en augmentation de 41 % par rapport à l’année précédente.
Engin Yilmaz, « En 2006, les hôpitaux publics en déficit », « Études et résultats » n° 684.
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