• D'après une récente revue de la littérature (3), la prise de poids à la cinquantaine, d'environ 0,5 kg/an, est davantage liée à l'âge de la femme qu'à l'approche de la ménopause. En effet, l’index de masse corporelle ne diffère pas entre les femmes non ménopausées et ménopausées, après ajustement pour l’âge et les autres covariables.
• En revanche, les modifications hormonales à la ménopause sont associées à une évolution de la composition corporelle, avec augmentation de la graisse totale et de la graisse abdominale.
Chez l'animal, la carence estrogénique, en modifiant la captation des lipides circulants, favorise l’accumulation des graisses abdominales centrales. L'hypoestrogénie est, par ailleurs, associée à une baisse de la dépense énergétique, ce qui influe sur le comportement alimentaire et la taille des repas. A contrario, l'administration d'estradiol limite l'accroissement de la graisse abdominale.
Les études dans l'espèce humaine montrent que la redistribution de la masse grasse à l'abdomen s'accompagne d'un changement de phénotype, qui de gynoïde devient androïde, avec comme corollaire une modification du profil métabolique (dyslipidémies, résistance à l’insuline, diabète de type 2, syndrome métabolique) et une augmentation du risque cardiovasculaire.
• Les autres facteurs influençant la prise de poids vers 50 ans sont le niveau faible d’activité, une parité élevée, les antécédents familiaux d’obésité, le mariage à un âge jeune, le bas niveau socio-éducatif, la dépression, la prise de certains traitements (psychotropes, chimiothérapie…).
• Inversement, un poids plus élevé à l’âge adulte est associé à un âge plus tardif de la ménopause naturelle, mais il faut tenir compte également des prédispositions génétiques, du développement lors de la vie intra-utérine et des pathologies ovariennes infracliniques.
L’obésité constitue un facteur de risque indépendant d’avoir des symptômes vasomoteurs plus sévères, une dysfonction sexuelle ou une incontinence urinaire.
Mais les femmes obèses semblent se déminéraliser plus lentement pendant la périménopause que les femmes non-obèses.
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