Il est toujours nécessaire de rappeler aux patients que l’obésité est une maladie chronique qui n’est pas guérie par la chirurgie; l’intervention représente une aide considérable mais on peut regrossir ensuite.
La prise en charge est à vie et le suivi post-chirurgie bariatrique impératif.
Après une intervention :
– Un suivi en milieu multidisciplinaire est réalisé à 1, 3, 6, 12 mois puis une fois par an, ce qui peut alors être assuré par le médecin généraliste;
– En post opératoire, les patients reçoivent un IPP pendant 1 à 2 mois et de l’acide urodexoxycolique pendant 4 et 6 mois, la bile, en cas d’amaigrissement important et rapide, devenant lithogène, d’où le risque d’apparition de calculs des voies biliaires;
– Il faut adapter très rapidement le traitement des comorbidités, diabète, HTA…
– Des dosages systématiques de micronutriments sont réalisés pour s’assurer de l’absence de survenue de carence ; quelle que soit l’intervention, des carences sont possibles, mais avec le BPG, elles sont constantes et doivent être prévenues (8).
– Substituer en multivitamines ; les déficits les plus habituels sont le fer d’autant qu’une perte d’appétence pour la viande rouge est habituelle, le calcium, la vitamine B 12, le zinc, le sélénium (pouvant entraîner une perte de cheveux transitoire les premiers mois).
Le déficit en vitamine B1 est plus rare mais grave car pouvant provoquer une encéphalopathie de Gayet-Wernicke; d’autres déficits sont possibles, B9, magnésium, protides, folates, vitamine A…
En pratique, sont prescrits systématiquement une supplémentation en multivitamines (Azinc* Optimal 2/j par exemple), du fer, du calcium et de la vitamine D3 et suivant les situations, des apports protéiques ou d’autres vitamines ou minéraux.
Il faut garder à l’esprit que malgré une surcharge pondérale encore manifeste, les patients peuvent être dénutris (5).
Le coût de ces compléments avoisine environ 50 euros/mois, non remboursés. Cette substitution est à vie après un BPG, le recul manquant encore pour la SG .
– être alerté sur la survenue d’une complication : en post-opératoire, il faut particulièrement se méfier d’une tachycardie et d’une gêne respiratoire, de vomissements.
À distance, des vomissements répétés, une douleur abdominale intense imposent une hospitalisation dans le service spécialisé, (en cas de BPG, il faut se méfier d’une possible hernie interne).
Un délai de deux ans est souhaitable avant la chirurgie réparatrice.
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