Il existe une controverse quant au lien de causalité entre dyspepsie non ulcéreuse et infection à Heli-cobacter pylori (HP).
→ H. pylori est, à des degrés variables, un facteur causal de plusieurs affections causant une dyspepsie : ulcère duodénal (75% des cas), ulcère gastrique (70%), cancer gastrique (85%). L’infection à H. pylori est toujours associée à une gastrite chronique antrale, qui n’est pas la cause de la dyspepsie car plus de 70% des porteurs d’H. pylori sont asymptomatiques.
On rappelle qu’en France, l’infection à H. pylori concerne 20% des sujets jeunes et 50% des plus âgés ; H. pylori engendre un risque relatif de 3,2 pour l’ulcère gastrique et 4,0 pour l’ulcère duo-dénal ; enfin, 1% des patients infectés non traités peuvent développer un cancer gastrique.
→ La prévalence d’H. pylori ne semble pas différente entre les sujets dyspeptiques et les sujets asymptomatiques. Il n'en reste pas moins qu'un nombre important de patients ont à la fois une gastrite chronique à H. pylori et des symptômes dyspeptiques. De nombreux travaux ont cherché à savoir si l'éradication du germe permettait une amélioration des symptômes, avec des résultats contradictoires.
La plupart des études les plus solides méthodologiquement ne retrouvaient pas de bénéfice à l’éradication. Entre 2002 et 2005, l'étude CADET (4, 23) a finale-ment estimé que l'éradication d’H. pylori améliorait les symptômes de dyspepsie et était coût-efficace. Il est possible que cela soit particulièrement vrai dans le sous-groupe « dyspepsie pseudo-ul-céreuse » (27).
En 2011, une méta-analyse Cochrane (24) concluait que l’éradication d’H. pylori pouvait avoir un effet bénéfique chez une minorité de patients atteints de dyspepsie fonctionnelle : il faut traiter au moins 15 patients infectés par H. pylori pour améliorer un patient qui n’aurait pas déjà répondu au placebo. Elle concluait que dans une population à faible prévalence d’H. pylori (<10%), le bénéfice limité et le risque iatrogène (30% des patients présentent des effets secondaires médicamenteux), le dépistage systématique et à l’éradication d’H. pylori n’était pas justifié et devait être limité au cas des symptômes persistants ou récurrents malgré un traitement symptomatique.
Dans d’autres travaux, chez les malades améliorés après éradication, le bénéfice se maintient à long terme, et pourrait même se renforcer à très long terme, ce qui pourrait justifier cette approche, même si elle ne concerne qu’un faible nombre de patients (25). Dans certains modèles, cette stratégie permet également de réduire les coûts notamment en ce qui concerne le recours aux soins (26).
→ En résumé, même si le bénéfice à rechercher et traiter H. Pylori est faible (8 % supplémentaires par rapport au placebo) chez un patient dyspeptique, il s’ajoute au bénéfice potentiel lié à l’éradication de l’infection à H. Pylori : diminution de la sensibilité aux AINS, diminution du risque de cancer.
→ H. pylori est, à des degrés variables, un facteur causal de plusieurs affections causant une dyspepsie : ulcère duodénal (75% des cas), ulcère gastrique (70%), cancer gastrique (85%). L’infection à H. pylori est toujours associée à une gastrite chronique antrale, qui n’est pas la cause de la dyspepsie car plus de 70% des porteurs d’H. pylori sont asymptomatiques.
On rappelle qu’en France, l’infection à H. pylori concerne 20% des sujets jeunes et 50% des plus âgés ; H. pylori engendre un risque relatif de 3,2 pour l’ulcère gastrique et 4,0 pour l’ulcère duo-dénal ; enfin, 1% des patients infectés non traités peuvent développer un cancer gastrique.
→ La prévalence d’H. pylori ne semble pas différente entre les sujets dyspeptiques et les sujets asymptomatiques. Il n'en reste pas moins qu'un nombre important de patients ont à la fois une gastrite chronique à H. pylori et des symptômes dyspeptiques. De nombreux travaux ont cherché à savoir si l'éradication du germe permettait une amélioration des symptômes, avec des résultats contradictoires.
La plupart des études les plus solides méthodologiquement ne retrouvaient pas de bénéfice à l’éradication. Entre 2002 et 2005, l'étude CADET (4, 23) a finale-ment estimé que l'éradication d’H. pylori améliorait les symptômes de dyspepsie et était coût-efficace. Il est possible que cela soit particulièrement vrai dans le sous-groupe « dyspepsie pseudo-ul-céreuse » (27).
En 2011, une méta-analyse Cochrane (24) concluait que l’éradication d’H. pylori pouvait avoir un effet bénéfique chez une minorité de patients atteints de dyspepsie fonctionnelle : il faut traiter au moins 15 patients infectés par H. pylori pour améliorer un patient qui n’aurait pas déjà répondu au placebo. Elle concluait que dans une population à faible prévalence d’H. pylori (<10%), le bénéfice limité et le risque iatrogène (30% des patients présentent des effets secondaires médicamenteux), le dépistage systématique et à l’éradication d’H. pylori n’était pas justifié et devait être limité au cas des symptômes persistants ou récurrents malgré un traitement symptomatique.
Dans d’autres travaux, chez les malades améliorés après éradication, le bénéfice se maintient à long terme, et pourrait même se renforcer à très long terme, ce qui pourrait justifier cette approche, même si elle ne concerne qu’un faible nombre de patients (25). Dans certains modèles, cette stratégie permet également de réduire les coûts notamment en ce qui concerne le recours aux soins (26).
→ En résumé, même si le bénéfice à rechercher et traiter H. Pylori est faible (8 % supplémentaires par rapport au placebo) chez un patient dyspeptique, il s’ajoute au bénéfice potentiel lié à l’éradication de l’infection à H. Pylori : diminution de la sensibilité aux AINS, diminution du risque de cancer.
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