La chirurgie bariatrique ne s’adresse qu’à un nombre restreint de sujets obèses, ceux chez qui l’espérance de vie et la qualité de celle-ci sont altérées par la surcharge pondérale. Si la population française comprend 15 % d’obèses, seulement 600 000 ont une IMC › 40.
- Cette chirurgie s’adresse à des patients adultes. Cependant, une réflexion est en cours et il est vraisemblable qu’à moyen terme certains adolescents pourront en bénéficier dans un cadre très strict. Cela reste encore exceptionnel, entre 100 et 120 jeunes de moins de 18 ans, obèses très sévères et bien entourés, étant opérés annuellement.
À noter qu’il n’y a pas de limite d’âge supérieur a priori ; avant d’opérer le genou d’un sujet obèse de 70 ans, un chirurgien souhaite que son patient perde 30 ou 40 kg, ce que seule la chirurgie peut obtenir.
- Les patients doivent avoir un IMC (poids/taille2) supérieur à 40 kg/m², le risque relatif de mortalité augmentant de façon importante au-delà de cette valeur.
Cette limite a été abaissée à 35 kg/m² en cas de présence de comorbidités susceptibles d’être améliorées : syndrome d’apnée du sommeil, asthme, insuffisance respiratoire, diabète, affections cardiovasculaires, hypertension artérielle, syndrome métabolique, dyslipidémie, affections rhumatologiques, stéatose hépatique non alcoolique (NASH), etc.
- L’obésité doit être stabilisée et le patient doit avoir bénéficié d’une prise en charge médicale et diététique d’au moins 6 à12 mois.
Ce long parcours pré-opératoire lui permet de s’informer des avantages, inconvénients et risques des interventions et ne s’y engager qu’en toute connaissance de cause.
- La décision d’opérer doit être prise au sein d’une réunion de concertation pluridisciplinaire réunissant des médecins, des chirurgiens, des anesthésistes, des psychologues ou des psychiatres et des diététiciennes.
- Le patient doit impérativement avoir compris et accepté la nécessité d’un suivi régulier à long terme et d’une supplémentation vitaminique au long cours.
Les modalités du suivi post-opératoire sont mises en place avant la chirurgie (1). Le bilan pré-opératoire est extrêmement complet (cardio-respiratoire, vasculaire, FOGD, recherche d’Helicobacter pylori, de SAS, fonction masticatoire, équilibre psychologique, état nutritionnel...)
- Il y a peu de contre-indications à la chirurgie : troubles psychiatriques graves, addictions aux drogues ou à l’alcool, incapacité prévisible du patient à participer à un suivi médical régulier…
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