Coup de gueule, avis d’expert, coup de cœur ou témoignage… La rédaction du « Quotidien » distingue chaque semaine un ou plusieurs commentaires, parmi les centaines postées au fil des jours par les lecteurs internautes.
Ce médecin généraliste de Colmar (68), qui a travaillé 6j/7 depuis le début de l'épidémie pour protéger la population et surtout l'hôpital d'un afflux complémentaire de patients symptomatique, s'est senti comme un soldat du front oublié à l'annonce des primes pour les soignants. Des soignants pour qui il fait aussi l'éloge.
Cette prime est la moindre des choses pour tous ces personnels hospitaliers qui ont été fortement mis à contribution et constitue une sorte de reconnaissance officielle de l’État dans cette crise sanitaire qui les a pris de court toute le Nation par manque d’anticipation de l’État et qui les a ainsi exposés à un risque énorme et inconnu sans lui fournir le minimum des armes nécessaires; c’est donc une prime de risque et de reconnaissance dans les clusters et relais de clusters. Nous constatons qu’il en est de même dans cette enveloppe distribuée aux méritants, sans aucun doute, mais en oubliant comme d’habitude les petits soldats du front qui n’ont pourtant pas quitté le navire dans la tempête. Mais nous-mêmes, médecins généralistes, avons dû aller au front sans aucune aide, ni aucune considération aux côtés de nos partenaires de santé (infirmier(e)s, aides-soignant(e)s et aides-ménager(e)s) installés dans dans le doute et l'inquiétude, sans arme et sans instructions.
Nous avons dû inventer, anticiper, louvoyer entre tant d'informations contradictoires, avec un seul objectif en tête pour nos patients: primum non nocere. C'est la boule au ventre que chaque matin nous partions tous pour faire au mieux et effectuer un travail en amont du secteur hospitalier, avec lui et après lui. Le pire est probablement derrière nous alors MERCI À TOUS !
Posté le 16 avril 2020. Voir tous les commentaires sur le sujet : « 500 à 1 500 euros de prime pour les soignants, heures sup majorées, et bonus à venir dans les EHPAD »
C’est vous qui le dites
« La question du temps de travail des internes est une question cruciale de sécurité »
C’est vous qui le dites
« Les généralistes veulent bien travailler pour presque rien, pourquoi les payer plus ? »
C’est vous qui le dites
« Les libéraux contraints de travailler 55h par semaine pour s’en sortir »
C’est vous qui le dites
Six ans d’études pour devenir médecin ? « C’est de la médecine au rabais »