La Chambre nationale des services d’ambulances (CNSA) ne se satisfait pas du « gel » annoncé mardi par le gouvernement de l’article 44 de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) 2013, qui ouvre l’expérimentation des appels d’offres pour le transport conventionné des patients.
« Cette disposition assure la mort du transport sanitaire », estime Bernard Boccard, président de la CNSA.
Le transport des patients pris en charge par l’assurance-maladie (3,5 milliards d’euros) est assuré à 37 % par des ambulances, à 31 % par des taxis et à 23 % par des véhicules sanitaires légers (VSL).
Représentant 1 200 entreprises, le CNSA estime que ce gel est « une demi-mesure » et exige « son retrait sans délai du projet gouvernemental ».
« Que le gouvernement ne croie pas qu’il apaisera l’inquiétude et la colère des ambulanciers par ce recul partiel », préviennent les ambulanciers.
500 000 tracts
Afin d’informer les usagers des « dérives d’une concurrence inadaptée de moyens non sanitaires et plus onéreux », les ambulanciers de la CNSA comptent distribuer 500 000 tracts à leurs patients, intitulés « Danger sur l’ambulance ! ».
Inquiets pour leur avenir, ils accusent autant l’État – qui « veut moins de transports sanitaires » – que les caisses. Les ambulanciers dénoncent entre autres « les inexactitudes proférées par l’assurance-maladie qui laisse supposer à tort une dérive des dépenses de transports sanitaires ».
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