C’est une hypothèse qui fait son chemin : et si la suppression de toutes les franchises médicales pour les bénéficiaires de l’aide à l’acquisition de la complémentaire santé (ACS), soudainement annoncée par Marisol Touraine dans le cadre du PLFSS pour des raisons d’accès aux soins, révélait surtout l’incapacité technique du gouvernement à instaurer le tiers payant généralisé prévu pour les bénéficiaires ACS au 1er juillet 2015.
La récupération des franchises médicales et autres forfaits se révélant un casse-tête dans le cadre du tiers payant intégral, le gouvernement aurait choisi la suppression pure et simple de ces franchises pour éviter les mauvaises surprises.
Mauvaise foi
Cette théorie est en tout cas reprise ce jeudi par la CSMF, premier syndicat de médecins libéraux. « La suppression des franchises vient battre en brèche la générosité affichée dans une logique de communication gouvernementale, affirme le syndicat. Si le gouvernement a décidé de se priver des recettes que représentent les franchises (...), c’est moins par générosité que pour dissimuler la réalité de l’impossibilité technique et matérielle dans laquelle il se trouve de collecter les franchises. L’extension du tiers payant au 1er juillet 2015 pour le 1,2 million de bénéficiaires de l’ACS, pose en réalité problème. La question de la collecte des franchises n’est toujours pas résolue, car elle est impossible à résoudre. »
La CSMF estime qu’elle « prend le gouvernement en flagrant délit de mauvaise foi » et l’exhorte une nouvelle fois à renoncer à ce projet « qui va coûter très cher à la collectivité ».
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