Le gouvernement n’entend pas réduire la prise en charge des dépenses de santé des Français, a assuré samedi la ministre de la Santé Marisol Touraine. Cette précision est intervenue alors que François Hollande a affiché sa volonté de dégager des économies sur la Sécurité sociale, fustigeant des « excès » et « abus ».
« Nous ne devons pas, et ce n’est pas la politique du gouvernement, aller vers la réduction de la prise en charge, la multiplication des forfaits et des déremboursements », a déclaré Mme Touraine sur Europe 1. « C’est ce qu’a fait le gouvernement précédent et on voit que ça n’a pas servi à grand-chose (...) puisque le déficit a continué de se creuser », a-t-elle ajouté.
Plan d’économies
Lors de ses vœux aux Français, François Hollande s’est dit déterminé à réduire les dépenses publiques et a estimé que la Sécurité sociale devait en finir avec certains abus. Le président n’a donné aucun détail sur les modalités de son plan d’économies. « Des réformes de structure sont indispensables. Il s’agit de faire mieux en dépensant moins », s’est-il contenté de souligner vendredi lors de ses vœux au gouvernement.
Marisol Touraine a rappelé de son côté les priorités du gouvernement : renforcer la part des génériques, privilégier les soins de proximité (lorsque le recours à l’hôpital n’est pas nécessaire) et développer la chirurgie ambulatoire. « Je veux rompre un peu avec le discours que j’entends, parfois, de fatalisme qui présente la Sécurité sociale, l’assurance-maladie comme une forme de bateau ivre qui serait condamnée au déficit et condamnée à être un fardeau pour notre population », a-t-elle ajouté.
Choc et inquiétude à la Croi après le retrait des États-Unis des programmes de santé mondiale
Des chiens aux urgences aident les enfants anxieux
Xénogreffe : un avenir se dessine en France
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé