À la demande de la Direction générale de la santé (DGS), le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a émis un nouvel avis relatif à la prise en charge médicale et au suivi des nouveau-nés et nourrissons ayant été exposés au virus Zika in utero ou présentant une infection congénitale à virus Zika. Cet avis complète celui du 21 mars 2016 et précise le suivi à mettre en place dans certains cas particuliers.
Le HCSP s'est appuyé sur un certain nombre d'observations pour rendre son avis, portant notamment sur le polymorphisme des malformations congénitales liées à une exposition de la mère au virus Zika au cours de la grossesse ou encore la possibilité d'apparition tardive de troubles chez l'enfant.
Les situations d'infection de la mère et de l'enfant définies
Les situations d'infection chez les mères pendant la grossesse et les situations d’infection congénitale sont détaillées selon que l'infection soit confirmée, probable ou possible. Le HCSP rappelle également le risque de transmission sexuelle par un homme porteur du virus Zika.
Une prise en charge à adapter à chaque situation
La prise en charge recommandée par le HCSP prend en compte le caractère symptomatique ou asymptomatique de l'enfant, l'éventualité d'une infection de la mère au cours de la grossesse ainsi que le diagnostic biologique d'une infection au virus Zika chez l'enfant.
En cas d'infection confirmée, probable ou possible de la mère pendant la grossesse, il est recommandé de réaliser un bilan clinique immédiat chez l'enfant. Pour les nourrissons ayant une infection congénitale confirmée ou probable, des explorations biologiques, neurologiques, ophtalmologiques et auditives sont vivement conseillées.
Le HCSP détaille la conduite à tenir sous la forme de tableaux récapitulatifs pour :
• tous les nouveau-nés ayant une infection congénitale confirmée ou probable,
• les nouveau-nés symptomatiques ayant une infection congénitale confirmée ou probable,
• les nouveau-nés asymptomatiques ayant une infection congénitale confirmée ou probable,
• les nouveau-nés asymptomatiques ayant une infection congénitale possible.
Le HCSP précise également la prise en charge à mettre en place en cas de suspicion postnatale d'infection congénitale, qui diffère selon que l'enfant soit symptomatique ou non.
Une cohorte nécessaire pour un meilleur suivi
Enfin, le HCSP estime nécessaire la mise en place d'une cohorte pour un suivi à long terme des nouveau-nés infectés par voie maternelle et pour étudier la nature des lésions induites par le virus chez les enfants infectés in utero.
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