Pour 50 % des Français, le pilotage de la Sécurité sociale devrait être « totalement modifié » et revenir directement au ministère de la Santé, selon un sondage Odoxa* rendu public ce lundi 7 mars.
Pour 18 % des sondés de ce « Baromètre santé 360 », les associations de patients devraient être à la manœuvre. Les mutuelles sont citées par 13 % d'entre eux. Seuls 4 % estiment que la gestion de la Sécurité sociale devrait revenir aux syndicats et au patronat... comme c'est le cas aujourd'hui.
« Cet intrigant résultat montre un vrai décalage entre la représentation des partenaires sociaux et la réalité, commente Didier Tabuteau, responsable de la chaire santé de Sciences Po'. La question du pilotage de la Sécu aurait donc un certain mérite à faire partie du débat public. »
Interrogés sur l'avenir de la prise en charge de leurs soins, près de deux Français (62 %) sur trois disent qu'ils choisiraient probablement (45 %) ou certainement (17 %) l'assurance-maladie comme complémentaire santé s'ils en avaient la possibilité.
« Cette nouvelle surprise pose la question du financeur unique et renvoie au débat sur le tiers payant généralisé », estime Didier Tabuteau, qui prêche une nouvelle fois pour l'ouverture d'un débat public sur la question.
Le PS mobilisé sur la santé pour un Français sur quatre
À un peu plus d'un an de la présidentielle, un autre pan du sondage porte sur la place de la santé dans le débat politique. Pour 75 % des Français interrogés, les questions de santé et d'assurance-maladie sont « rarement » ou « jamais » évoquées lors des débats politiques et électoraux.
Questionnées sur le parti politique qui « semble le mieux prendre en compte les questions de santé », 25 % des personnes interrogées citent le Parti socialiste, 17 % Les Républicains et 15 % le Front national. EELV arrive en 4e position (14 %), devant le Front de gauche (13 %) et l'UDI (10 %).
*Étude réalisée par Internet sur un échantillon de 984 personnes représentatif de la population française pour Orange et la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH).
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation