› DE NOTRE CORRESPONDANTE
DÈS 2010, le plan de lutte contre l’obésité pointait en France un parcours de soins désorganisé et la nécessité de mettre en place des centres de prise en charge spécialisée en matière d’obésité. Désormais 37 centres existent sur le territoire. Cinq dont le centre intégré de prise en charge de l’obésité (CIO) de Toulouse, ont été labellisés comme référents. « Cette labellisation est une reconnaissance de nos compétences et de notre travail de recherche sur l’obésité lancé depuis longtemps », souligne le Pr Patrick Ritz de l’unité transversale de nutrition clinique au CHU et qui porte le projet. Le centre toulousain s’appuie en effet sur plusieurs services spécialisés et déjà très reconnus parmi lesquels l’unité INSERM d’épidémiologie qui a développé des compétences dans l’analyse des cohortes importantes de patients, l’institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires (I2MC), ou encore le centre de référence sur l’obésité de l’enfant dirigé par le Pr Maïté Tauber. « L’objectif du CIO est bien de créer des passerelles entre ces différents services ou laboratoires et d’améliorer par la recherche, la pertinence et la prise en charge des personnes et patients obèses à tous les âges de la vie », explique le Pr Ritz qui ajoute, « nous allons mettre en place des cohortes de patients et intégrer différentes approches de la recherche (sociologique, psychologique, cardiovasculaire…) pour mesurer d’éventuelles interactions dans l’apparition de la maladie. »
Une équipe dans chaque hôpital régional.
Concernant la prise en charge clinique, le CHU s’appuie sur plusieurs établissements spécialisés (en chirurgie, dans la prise en charge des pathologies psychiatriques associées…) ; ainsi que sur des centres dédiés aux soins de suite et disséminés dans la région.
Pour améliorer la prise en charge de l’obésité, les équipes toulousaines mettent déjà en œuvre un projet de soins personnalisé pour chaque patient et prévoient de disposer, d’ici la fin du prochain SROS, d’une équipe spécialisée dans l’obésité dans chaque hôpital général. Dans la région, 11,6 % de la population est obèse : le taux le plus bas de France, selon les dernières données de l’enquête OBEPI et 1,2 % de la population est concernée par une obésité de classe 3 (IMC › 40).
Les médecins libéraux sont régulièrement sollicités via l’Agence Régionale de Santé (ARS) pour se former et contribuer ainsi à une meilleure prise en charge de la maladie. Enfin un site internet verra le jour dès 2013, adressé à la fois aux patients à la recherche d’un spécialiste près de chez eux, mais aussi des chercheurs et entreprises intéressés par les dernières actualités des plateformes de recherche.
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