Les médecins libéraux ne sont pas les seuls à redouter les dysfonctionnements liés à la mise en place, depuis le 1er juillet, du tiers payant intégral pour les patients bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé (ACS).
La Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF) vient d’appeler les pouvoirs publics à assouplir le dispositif de dispense d’avance des frais sur les parts obligatoire et complémentaire des usagers concernés.
« Le tiers payant, que les pharmaciens ont pris à bras-le-corps depuis près de 30 ans, présente des avantages pour le patient mais son fonctionnement est complexe », prévient Philippe Besset, vice-président de la FSPF.
Retards de paiement, impayés
Pour le tiers payant des bénéficiaires de l’ACS se pose la question de la vérification des droits des patients, souligne la Fédération. Pour profiter du tiers payant intégral, les bénéficiaires de l’ACS doivent avoir souscrit un contrat complémentaire parmi la dizaine d’offres sélectionnées par l’État.« De nombreux mouvements de cessation et d’ouverture de droits sont à prévoir, générant pour les pharmaciens des risques accrus de retards de paiement, voire d’impayés », redoute la FSPF.
Les différentes modalités de remboursement selon le statut des patients risquent également d’être sources de complications. En effet, les médicaments remboursés à 15 % ne sont pas pris en charge par les contrats des bénéficiaires de l’ACS qui doivent les régler intégralement. La FSPF redoute que la gestion des facturations par le pharmacien devienne complexe lorsque le patient aura, sur une même ordonnance, des médicaments remboursés à des taux supérieurs.
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