Les médecins libéraux ne sont pas les seuls à rejeter le projet de contrat unique des organismes complémentaires. L'Union nationale des professionnels de santé (UNPS) appelle tous les libéraux à refuser de signer le contrat proposé par l’association des complémentaires (Inter-AMC), dont l’objectif affiché est de proposer une solution simplifiée de tiers payant. L'UNPS s'oppose à la contractualisation individuelle, qui « fragilise les professionnels de santé et leur donne peu de poids sur les évolutions à venir ».
« Le site Internet www.tpcomplementaire.fr propose la signature en ligne d'un contrat prétendument unique applicable aux complémentaires et aux opérateurs de tiers payant membres de l’Inter-AMC (130 aujourd'hui, NDLR), souligne l'Union. Or, l’ensemble des assureurs complémentaires ne sont pas membres de l’Inter-AMC et les professionnels de santé devront traiter les problèmes rencontrés avec chacun des organismes complémentaires individuellement – l’Inter-AMC ne faisant pas réellement office d’interlocuteur unique. »
La liberté de choix d'équipement informatique mise en cause ?
L'UNPS regrette que l’Inter-AMC ne garantisse pas « le paiement au nom de tous les assureurs complémentaires et opérateurs adhérant à ce système » : « La solution proposée par l’Inter-AMC ne répond donc pas aux critères d’universalité et d’unicité pourtant mis en avant. »
Le cahier des charges transmis aux éditeurs de logiciels, sans associer les professionnels de santé selon l'UNPS, est une autre pomme de discorde. « Cette solution non concertée ne laisse aux professionnels de santé aucune liberté de choix dans leur solution de facturation et donne aux organismes complémentaires la maîtrise des référentiels utiles à la pratique du tiers payant complémentaire. »
L’UNPS, qui représente près de 400 000 libéraux de santé issus de douze métiers, regrette que le principe du libre choix de l’équipement informatique par le professionnel n'ait pas été respecté.
Début février, MG France avait invité les généralistes à ne pas signer le contrat unique des complémentaires. La CSMF et le SML avaient également invité les médecins à ne pas appliquer le tiers payant tandis que la FMF avait réclamé son abandon.
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