Réunie samedi 13 juin en comité directeur, la branche généraliste de la CSMF (UNOF) a pu mesurer une nouvelle fois la « colère » des médecins généralistes (relayée par les cadres syndicaux) et la volonté partagée de continuer le combat contre la loi de santé.
« Les remontées du terrain traduisent une forte montée en pression sur les thématiques du tiers payant généralisé et de la rémunération », affirme le Dr Luc Duquesnel, chef de file des généralistes confédérés, qui insiste sur le sentiment de « mépris » de la base.
« Autre chose que le déconventionnement »
Au moment ou certains programment ou envisagent de nouvelles actions dures (MG France vient d’annoncer une fermeture reconductible des cabinets le 5 octobre, d’autres opposants songent au blocage sanitaire), l’UNOF entend garder son cap, sans céder aux « surenchères du moment » et à la « récupération » de certains mouvements issus des coordinations. « Nous voulons continuer à parler du fond, de la défense du métier, de la future convention médicale, et proposer aux confrères une autre porte de sortie que le déconventionnement », explique ce lundi au « Quotidien » le Dr Duquesnel.
Pas question de baisser la garde pour autant. L’UNOF maintient ses deux consignes protestataires sur les consultations à motifs multiples et sur la désobéissance civile (refus du futur tiers payant autre que social).
Ingérable
À propos de la dispense d’avance de frais, l’UNOF prédit que la première étape de généralisation du tiers payant intégral, au 1er juillet 2015 pour les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé (ACS), risque d’aboutir à une catastrophe technique.
« Tel que la CNAM nous présente les choses, c’est une usine à gaz inapplicable, assure le Dr Duquesnel. Avec les vérifications de droits, c’est beaucoup plus complexe que la CMU-C, ça va renforcer l’opposition des médecins au TPG en leur donnant un aperçu de ce qui les attend !».
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