N'inflige pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. De Bouddha à Confucius, de Jésus à Mahomet, du Mahabharata au Talmud, témoin d'un fond d'humanité qui est en l'homme, à moins que ce ne soit la crainte viscérale que l'autre puisse être capable de pire que nous pourrions imaginer nous-même, la règle d'or a traversé les siècles, tirant tout de même l'homme plutôt vers le haut.
Plus près de nous, de précédents politiciens, plutôt Béotiens qu'Athéniens – tout le monde n'a pas le privilège d'être éclairé par la même lumière – ignorant donc tout de ce précepte, sont parvenus à légiférer dans le plus grand mépris de la corporation des descendants d'Hippocrate. Ils ont réussi à imposer une mesure que personne ne réclamait. Les carabins, réduits à l'abdication du citoyen face à la machine étatique, n'ont eu d'autre choix que de plier.
Ne fais pas aux autres ce que tu ne souhaiterais pas qu'on t'inflige.
Nous aimerions leur donner ici l'occasion de se racheter en leur offrant la possibilité d'évoluer sur le chemin d'une meilleure connaissance des nobles idées qui font grandir l'homme.
Avec altruisme, un peu de fantaisie et beaucoup d'humour, voici ce que nous proposons à tous les ministres, ex-ministres, directeurs nationaux et régionaux des CPAM, et aussi, s'ils y consentent, à tous ceux qui disent ou pensent : « Mais pourquoi ces médecins sont donc si hostiles à cette mesure et réticents à l'appliquer ? »
Au travers d'un test grandeur nature, juste histoire de leur ouvrir les yeux, juste pour inverser les rôles, juste pour leur permettre de voir de l'intérieur ce que de l'extérieur ils ont voulu imposer, nous leur annonçons que dorénavant, ils ne seront plus rémunérés avec un bulletin de salaire mensuel unique mais… en « petites coupures » de vingt-cinq euros qui seront égrenées sur leur compte bancaire… chaque jour du mois.
À eux de vérifier, à la fin de leur journée de travail s'ils le souhaitent (ou à la fin du mois s'ils trouvent la solution plus confortable) si, sur leur compte, les multiples coupures y sont arrivées, c'est-à-dire s'ils ont bien perçu leur dû.
S'ils sont satisfaits d'un tel système, ils nous le feront savoir.
Et, s'ils ne le sont pas, cela signifiera qu'ils commencent à entrevoir la règle d'or et, sait-on, peut-être déjà à l'adopter.
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