Créé en 2008 après les accidents de radiothérapie d’Épinal et de Toulouse, le comité national de suivi des mesures pour la radiothérapie tire aujourd’hui, dans son rapport final, un bilan positif des actions engagées pour améliorer la discipline. Ce constat « témoigne d’une importante mobilisation de l’ensemble des professionnels de la radiothérapie pour garantir aux patients la sécurité et la qualité des actes ».
Présidé par le président du conseil d’administration de l’INCa, ce comité s’est réuni à six reprises au cours de ces trois dernières années et a présenté quatre rapports d’étapes. Il a rassemblé, jusqu’en janvier 2012, l’ensemble des acteurs de santé concernés : la Direction générale de la santé, la Direction générale de l’offre de soins, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), l’Agence nationale du médicament (ANSM), la Haute autorité de santé ainsi que la Société française de radiothérapie oncologique, la Société française de radiophysique médicale, le Collectif inter-associatif sur la santé.
Des radiophysiciens en hausse de 35 %
« Le travail important réalisé dans le cadre de ce comité, par l’ensemble des professionnels de la radiothérapie, a permis de sécuriser les pratiques et de garantir aux patients des conditions optimales de prise en charge », indique l’INCa. Pour répondre aux besoins en physiciens médicaux dans les centres de radiothérapie, le nombre de radiophysiciens en exercice en radiothérapie a augmenté de près de 35 % entre 2008 et 2011. « Ce réajustement des effectifs de radiophysiciens a permis de sécuriser les pratiques », commente l’INCa en ajoutant que 2,8 millions d’euros ont été dédiés à la création de postes de qualiticiens et de dosimétristes depuis 2008. Par ailleurs, 2,1 millions d’euros ont permis d’accompagner 112 centres de radiothérapies (près des 2/3 de l’ensemble des centres) dans leur démarche d’amélioration de la qualité.
La période estivale sous surveillance
Grâce aux inspections de contrôle relatives à la radioprotection des patients, réalisées annuellement par l’ASN depuis 2007, la sécurité des traitements s’est renforcée. Le site www.vigie-radiotherapie.fr, opérationnel depuis juillet 2011 par l’ASN et l’ANSM pour les professionnels de santé, permet de faciliter la déclaration des événements significatifs en radioprotection (ESR) et des signalements de matériovigilance en radiothérapie. Comme l’a constaté l’ASN,« aujourd’hui, la plupart des déclarations d’ESR (86 %) sont rédigées à l’aide de ce portail », poursuit l’INCa.
Les Agences régionales de santé ont également mis en œuvre une organisation visant à garantir pendant la période estivale un même niveau de qualité et de sécurité des traitements. Enfin, s’agissant du volet recherche, une plateforme nationale de référence en radiothérapie (DOSEO), porté par le Commissariat à l’Énergie Atomique, permettra la promotion d’une recherche française en métrologie afin d’améliorer « la maîtrise de la dosimétrie des faisceaux pour une qualité de soins optimale ».
Un groupe de suivi a été mis en place pour assurer la continuité des actions entreprises. Piloté par l’INCa et de composition identique au comité, il se réunira une fois par an et transmettra un rapport annuel au ministère de la Santé.
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