Invitée ce mardi matin sur RMC, Marisol Touraine a exhorté le chef de l'État à se déclarer sans délai candidat à la présidentielle 2017 dans un souci de clarification politique et de cohérence. « François Hollande doit être le candidat de la gauche et je n'ai aucun doute qu'il le sera, a martelé la ministre de la Santé, qui ne cache pas sa volonté d'en découdre. Donc pour les socialistes, pour ceux à gauche qui veulent que la gauche puisse continuer à présider aux destinées de ce pays, il faut faire comme s'il allait être candidat, c'est la meilleure façon d'imposer notre agenda, notre tempo et, moi, je souhaite que François Hollande dise rapidement qu'il sera candidat (...) C'est à lui de choisir son moment bien entendu (...) Qu'il le dise, pour que l'évidence s'impose et que la campagne trouve son rythme. »
« Hystérie identitaire »
Marisol Touraine a une nouvelle fois opposé son bilan social aux projets jugés délétères de la droite pour 2017. « Au fond, vient un moment où les Français doivent choisir et il faudra qu'ils disent s’ils veulent le projet, le programme de régression sociale, d'hystérie identitaire que nous proposent les candidats à droite », a-t-elle suggéré. Le gouvernement a « un bilan qui est là et que je veux opposer à tous ceux qui disent que nous aurions trahi l'idéal de la gauche », a-t-elle ajouté citant le « rétablissement des comptes de la Sécurité sociale », la mise en place du tiers payant, le refus des déremboursements mais aussi les politiques de prévention sur le tabac et les addictions.
Sur ce volet de santé publique, la ministre a annoncé ce mardi que « dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale, le forfait de prise en charge de toutes les méthodes de sevrage tabagique sera[it] porté à 150 euros par an pour tout le monde ». Le forfait était déjà de 150 euros pour les jeunes, les femmes enceintes, les personnes en situation de précarité (CMU-C) et les malades en ALD cancer. Pour tous les autres, il était de 50 euros par an et par personne.
La ministre de la Santé Marisol Touraine a par ailleurs réaffirmé son opposition à la dépénalisation du cannabis mais a souhaité un débat sur « l'efficacité des sanctions pénales » pour réprimer son usage.
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