Pour réduire le déficit de la Sécu, les Français prêts à taxer les labos et à limiter les tarifs

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Publié le 14/03/2017
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Crédit photo : PHANIE

Parmi les moyens les plus pertinents pour réduire le déficit de la branche maladie (et soumis à ce titre aux enquêtés), ce sont la taxation des fabricants de médicaments (83 %) ainsi que la limitation des tarifs des professionnels de santé (81 %) qui recueillent l’approbation la plus large des Français. C'est du moins ce que révèle le dernier Baromètre d'opinion* de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) dans son édition 2016. 

Dans l'inventaire des outils d'économies, les sondés retiennent ensuite l'élargissement des tâches des infirmiers et des pharmaciens (66 %) et la limitation des prescriptions (64 %). La prescription obligatoire de génériques séduit un peu plus de la moitié des personnes interrogées (53 %). La restriction des remboursements, l'augmentation des cotisations et la baisse de la prise en charge des longues maladies sont largement écartés. 

Source : DREES

Si les trois quarts des Français s'estiment personnellement en bonne santé, la moitié d'entre eux pensent également que l'état de santé général des Français s'est dégradé. « Cette représentation négative (...) pourrait expliquer le souhait des personnes interrogées que les efforts pour réduire le déficit de la branche maladie ne se fassent pas au détriment des assurés », analyse la DREES.

Le financement de la Sécurité sociale reste une source d'inquiétude majeure : 74 % des personnes interrogées sont d'accord avec l'idée que le système coûte trop cher à la société, soit 6 points de plus qu'en 2014. Seulement quatre personnes sur dix choisiraient d'en faire reposer les ressources principalement sur les cotisations sociales, ou la CSG (comme c'est le cas aujourd'hui). Imposer les bénéfices des entreprises, via l’impôt sur les sociétés arrive en deuxième position des modes de financement le plus souvent choisis (23 %), avant la TVA (15 %).

* Baromètre réalisé auprès de 3 038 individus de 18 ans et plus, résidant en France métropolitaine.


Source : lequotidiendumedecin.fr