Dans son livre « La France pour la vie », opération rédemption et reconquête en vue de la primaire à droite pour la présidentielle de 2017 (20 et 27 novembre), Nicolas Sarkozy (Les Républicains) réaffirme sans détour son « opposition déterminée » au tiers payant généralisé.
L'ancien président de la République développe sur quatre pages (sur 260) sa vision du système de santé. Pour lui, « le temps de la médecine libérale est venu ».
Comme à l'accoutumée, Nicolas Sarkozy justifie son refus du tiers payant généralisé par son « attachement » à la liberté de choix des patients (de leur praticien) et de prescription des médecins. Pas question de cautionner un dispositif qui conduira à « la fonctionnarisation de nos médecins libéraux, qui se retrouveront du coup avec un seul client, l'Assurance-maladie, laquelle sera alors en mesure d'imposer aux patients le choix d'un médecin et à celui-ci le choix du traitement ».
Revaloriser à tout prix
Faisant quelques appels du pied à une base électorale traditionnelle, le candidat à la présidentielle l'affirme à deux reprises : il faut « à tout prix » revaloriser la médecine de proximité. C'est même la « priorité ». Prudemment, Nicolas Sarkozy parle aussi de mieux rémunérer la « profession ». Comment ? Par un plan « médecine libérale 2020 » à un milliard d'euros.
« Attaché à la rémunération à l'acte », l'ex-locataire de l'Élysée juge toutefois qu'« il n'est plus possible de continuer à vivre l'humiliante question de la revalorisation d’un euro de la consultation médicale ». Le candidat préfère à ce manque de « considération » une augmentation de la « rétribution sur objectifs de santé publique » et sur « les nouvelles formes de coopération entre professionnels libéraux ».
Nicolas Sarkozy se dit également favorable au transfert d'activité de l'hôpital vers la ville. La chimiothérapie et la dialyse sont citées en exemple.
Une anomalie sur le nombre de lits
Après une décennie à avoir « favorisé » le secteur public hospitalier (plan Hôpital 2007 et 2012), l'ex-chef de l'État milite en faveur d'une plus grande autonomisation des hôpitaux, à l'instar des universités. « Il s'agirait de leur conférer davantage de libertés en matière de gestion des personnels, d'appels d'offres et de partenariats ». La contrepartie serait « une obligation de recomposition du tissu hospitalier et d'équilibre des comptes ».
C'en serait fini de cette « anomalie » française qui, selon Nicolas Sarkozy, consiste à détenir le record du nombre d'établissements de santé par rapport au nombre d'habitants. Sans surprise, il se dit favorable à une diminution du nombre de lits.
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